CAAC © Alain Goulard

Notre planète, une planète aux limites finies

Les activités humaines sont parvenues à un tel degré de développement qu’elles remettent en cause la reproduction des écosystèmes et l’équilibre général de la planète. Les six dernières années ont pourtant été les plus chaudes jamais enregistrées (Source). Avons-nous encore assez de temps pour changer de voies, pour le bien de tous les peuples ? Comment ré-enchanter l’avenir ?

En 2009, une équipe de chercheurs menée par Johan Rockström définissait neuf limites planétaires, dont trois étaient déjà franchies (changement climatique, érosion de la biodiversité, perturbation du cycle de l’azote). En franchissant les seuils de ces neuf limites, l’équilibre terrestre sera bouleversé de façon drastique et irréversible. Nos sociétés seront en danger.

Les pays sont de plus en plus exposés aux risques liés aux effets du dérèglement climatique qui peuvent prendre diverses formes comme des phénomènes naturels violents, plus fréquents et imprévisibles. Mais les bouleversements relatifs à l’écologie touchent aussi à la qualité des sols, à l’effondrement de la biodiversité, à l’acidification des océans ou encore à la montée des eaux. La pandémie de Covid-19 avec ses graves conséquences sanitaires, économiques et sociales avec notamment ses millions de pauvres supplémentaires vient nous rappeler le lien entre l’émergence de pandémies et destruction de l’environnement (Source).

Face à cette situation, des solutions doivent être prises pour ne pas compromettre les besoins des générations futures et tenter de sauver la vie sur la terre. Ainsi, la transition écologique et solidaire s’impose comme une évolution vers un modèle économique et social qui apporte des réponses globales et pérennes aux enjeux environnementaux de notre siècle et aux menaces qui pèsent sur notre planète (Source).

Le programme CAAC, engagé pour les transitions et la lutte contre les inégalités

Le programme Coopérer autrement en acteurs de changement (CAAC) est actuellement dans sa deuxième phase. Il est dédié spécifiquement aux membres du CFSI, actifs en France et à l’international, pour expérimenter de nouvelles façons de coopérer entre les territoires autour d’enjeux partagés qui relient l’économique et le social. Il s’intègre dans le cadre stratégique du CFSI qui a fait des transitions sociales, environnementales et économiques une priorité.

Dans ce cadre, et par soucis de cohérence avec l’objectif du CFSI de lutter contre les inégalités et contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), l’écologie s’impose. C’est une manière d’aborder de manière systémique les enjeux sur lesquels nous travaillons.

Ces dernières années, de plus en plus de voix s’élèvent contre les inégalités ; les populations deviennent plus conscientes de leurs droits. Les inégalités sociales et économiques se sont accrues, tandis que les résultats des engagements pris par les Etats pour lutter contre les conséquences du dérèglement climatique, la diminution des ressources naturelles et la dégradation des écosystèmes sont plus que décevants.

La notion de transition prend une place croissante dans la réflexion et l’action pour une société plus durable. Le mot « transition » reste polysémique et peut être décliné à différents niveaux et appliqué à différents secteurs. La transition, qu’elle soit sociale, économique ou environnementale pour ne citer que celles-ci, se caractérise par une transformation profonde des systèmes.

La transition désigne un processus de transformation au cours duquel un système passe d’un régime d’équilibre à un autre. Dans une approche psychosociologique, Balibar (1965), Barel (1973) et Godelier (1987) définissent la transition comme un processus capable à la fois, mais pas nécessairement simultanément, de détruire le réseau de relations qui constitue la cohérence d’un système donné et de créer de nouveaux réseaux de relations. Plus qu’un simple ajustement, la transition est une reconfiguration fondamentale du fonctionnement et de l’organisation du système ; elle se caractérise par une mutation à la fois progressive et profonde des modèles de société sur le long terme (Source).

Si la connotation écologique est souvent la première à être attribuée, elle doit s’accompagner de préoccupations sociales et économiques et bien souvent, politiques.

Dans le contexte du programme CAAC, il est proposé d’aborder la transition écologique par le prisme des territoires et des acteurs qui les font vivre. Parler de transition, c’est parler d’une évolution, de changements mais aussi de valeurs, d’éthique, et de respect de chacun. La transition territoriale est une démarche collective qui contribue à protéger les ressources du territoire concerné.

Il s’agit également d’interroger le rôle des organisations de la société civile et des collectivités territoriales dans la transition, et plus particulièrement, dans la transition écologique. Les collectivités territoriales jouent un rôle crucial pour fédérer les acteurs autour d’une vision du territoire. En France, elles disposent de méthodes et de ressources qui permettent la mise en mouvement des territoires. Elles sont également plusieurs à s’engager dans des relations de coopération sur les sujets des transitions.

Les organisations de la société civile participent également à l’animation des territoires (mise en relation d’acteurs, sensibilisations, débats, revendications, etc.) ; elles contribuent à valoriser les territoires comme les compétences locales et portent la voix des citoyens.

Pour approfondir le rôle des OSC et des collectivités territoriales, actives en France comme à l’international dans les transitions, le CFSI a mobilisé des membres et des partenaires pour organiser un webinaire autour des « Transitions appliquées aux territoires – le rôle des organisations de la société civile et des collectivités territoriales », le jeudi 10 mars 2022 de 14h à 17h.

Objectifs de ce webinaire

  • s’interroger sur l’importance de prendre en compte la transition écologique dans les modes d’actions des OSC et des collectivités territoriales ;
  • comprendre ce que la transition peut apporter en termes d’attractivité pour les territoires ;
  • partager et réfléchir sur la question suivante : comment le fait de travailler sur un enjeu partagé comme la transition écologique peut contribuer à des relations de coopérations plus égalitaires entre acteurs ?

Programme

Ce webinaire se tiendra sur la plateforme Zoom ; il est ouvert aux organisations membres du CFSI et à toutes autres organisations de la société civile désireuses de prendre part à cet échange.

14h – Introduction
Astrid Frey, Responsable programme société civile, Programme Coopérer autrement en acteurs de changement, CFSI

14h10 –  Table ronde
Animation – Audrey Boullot, responsable de programmes, Sol

Mariam Sow secrétaire exécutive, Enda Pronat
Ornella Boutry, économiste, Université de Lille
Antoine Raynaud, directeur de cabinet de Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle

15h – Session en ateliers de partage simultanés

Renata Tretiakova et Romain Descottes CGT/ animation Hannah Olivetti, Fonda
Jean-Louis Sabatié, projet « conscience verte », SPF/ animation Emmanuel Tchassa, RECOSAF, Cameroun
Audrey Boullot, responsables des programmes, Sol/ animation Quentin Coquillaud, Xylm
Louis-Etienne Diouf, représentant pays Sénégal, Agrisud/animation Fédération Artisans du monde

16h – Restitution des ateliers et échanges

16h30 – Parole aux grands témoins

Alain Vaujany, élu à Peau – CUF
Marie-Noëlle Reboulet, présidente – Geres

16h45 – Mot de clôture, Yves le Bars, président du CFSI

En faisant votre don, n'oubliez pas les avantages fiscaux !

Dans les 3 semaines suivant la réception de votre don, le CFSI vous fera parvenir un reçu fiscal. Si vous êtes imposable, il vous permettra de bénéficier d’une réduction d’impôt.

Particuliers

66 % du montant de vos dons sont déductibles de votre impôt sur le revenu dans la limite de 20 % de votre revenu net imposable
(au-delà, report sur les 5 années suivantes).
Ainsi, un don de 50 € vous coûte en réalité 17 €.

Entreprises

Vos dons vous offrent une réduction d’impôt sur les sociétés de 60 % de leur montant dans la limite de 10 000 euros ou de 0.5 % du CA. H.T.
Au-delà de ce plafond ou en cas de déficit, un report est possible sur les 5 exercices suivants.