Échangeons pour l’égalité femmes-hommes
Fin 2019, alors que les violences faites aux femmes défraient la chronique, faut-il encore rappeler l’étendue des inégalités hommes-femmes ? 75 % des européennes assument encore la majorité des tâches domestiques au sein du foyer ; en France l’écart salarial annuel moyen fait état d’un différentiel de 24 %, 12,8 % à poste et expérience équivalents.
C’est pourquoi Batik International, membre du CFSI, a lancé un projet dans le cadre du programme Coopérer autrement en acteurs de changement, pour contribuer à la réduction des inégalités économiques entre les femmes et les hommes.
En partant d’expériences croisées entre organisations de pays du sud de la Méditerranée et organisations d’Ile-de-France, l’objectif était de proposer des outils pour l’évaluation des pratiques, l’accompagnement au changement, le développement du savoir-faire en matière de contribution aux politiques publiques d’égalité et de sensibilisation grand public.
Destinés aux structures associatives spécialisées dans ce domaine, 2 guides ont vu le jour. Ils sont le résultat d’un travail d’analyse de presque deux ans. Très pratiques et opérationnels, riches de témoignages issus des deux rives et d’observations récoltées sur le terrain, ces deux ouvrages en libre-accès sont des outils incontournables pour toute organisation désirant faire évoluer ses pratiques en matière d’égalité.
Pour en savoir plus et télécharger les guides
Focus sur le cyle de projection du film Pluri’Elles « Plus les femmes sont en situation de précarité, plus elles risquent d’être sous des rapports de domination – peu importe le territoire d’intervention. »
Si la publication des 2 guides contre les inégalités femmes-hommes a été une étape, ce projet a animé de nombreuses activités de sensibilisation sur les droits des femmes. Parmi elles, un cycle de projection-débats a été proposé en février 2017, notamment à Argenteuil, Aubervilliers et Paris autour du film Pluri’Elles. Ce film retrace les parcours d’insertion professionnelle de 8 femmes dans des secteurs d’activités traditionnellement masculins en Algérie, en Egypte, en France, au Maroc et en Tunisie. Il a permis d’aborder les freins rencontrés par les femmes dans la réalisation de leurs projets professionnels que ce soit en France ou de l’autre côté de la Méditerranée.
Entre autre, les partenaires méditerranéens ont été interpellés par les parcours de vie des femmes en France. Ils pensaient que le parcours d’insertion pour une femme ici était plus facile, que les résistances de l’entourage familial étaient plus faibles.