Une nouvelle Politique agricole commune (PAC) doit être adoptée d’ici 2021. Une occasion de mettre fin à la sous-rémunération de la majorité des paysans et des paysannes, à l’usage croissant de pesticides dont les résidus contaminent les aliments que nous consommons, à la concurrence déloyale des exportations européennes subventionnées vis-à-vis de productions des pays les plus pauvres qui ne le sont pas… Un exemple : les prix bas des importations nuisent à la production ouest-africaine. Au Sénégal, le litre de lait local coûte aux minilaiteries et aux industriels entre 250 et 600 FCFA, selon la région et la saison, alors qu’un litre de lait reconstitué à partir de poudre réengraissée importée leur revient entre 170 et 200 FCFA.
Le CFSI participe activement à la Plateforme Pour une autre PAC afin de promouvoir une PAC qui permette aux paysans de vivre décemment de leur travail et aux consommateurs d’accéder à des aliments de qualité, tout en préservant l’environnement et en ne nuisant pas au développement des agricultures familiales des pays du Sud.
La Plateforme regroupe 33 organisations paysannes, de solidarité internationale, de défense de l’environnement et de consommateurs. Ses analyses et positions sont accessibles sur son nouveau site : https://pouruneautrepac.eu/
Sur la PAC et les agricultures familiales dans les pays du Sud, vous pouvez lire cette note rédigée par le CFSI.
Enfin, le festival ALIMENTERRE est partenaire du mouvement européen Good Food Good Farming, deux journées européennes d’action, les 27 et 28 octobre 2018. Pendant ces deux jours, des dizaines d’événements seront organisés à travers l’Europe pour illustrer les revendications des citoyens pour réformer notre modèle agro-alimentaire. En France, la Plateforme pour une autre PAC coordonne ce mouvement et se mobilisera durant le festival pour parle des enjeux autour de la nouvelle PAC.
Comprendre la PAC en 2 minutes avec Greenpeace