Au Sénégal : priorité aux produits locaux !
Au Sénégal, l’agriculture emploie 70 % de la population. L’essentiel des revenus du pays provient de ce secteur. Paradoxalement, les habitants des campagnes peinent à vivre dignement, avec parfois moins d’un euro par jour pour subvenir à leurs besoins essentiels. La pauvreté gagne du terrain en milieu rural.
L’arachide a longtemps été la principale culture du pays. Elle constitue une des bases de l’alimentation locale et est également destinée à l’exportation. Mais des années d’exploitation intensive des terres ont appauvri les sols. L’Union des groupements de Mékhé, au Nord de Dakar, entend revitaliser ces terres et apporter un soutien aux producteurs.
Depuis plus de 30 ans, elle travaille à la préservation des ressources naturelles. Pour ce faire, elle développe les pratiques agroécologiques et met à disposition de ses membres des semences paysannes de bonne qualité (à plus haut rendement). Elle réintroduit l’association des cultures, ce qui contribue à régénérer les sols.
Ces groupements ont choisi d’améliorer la qualité des produits. Ainsi, l’huile d’arachide produite localement pourra bénéficier d’une meilleure visibilité sur le marché et s’attirer les faveurs des consommateurs des villes. A terme, les produits seront labellisés et l’amélioration du stockage et de l’emballage valorisera l’image du produit
Le projet à l’initiative de l’Union des producteurs, concerne toute la chaine, de la production à la commercialisation. Les financements vont permettre à 300 agriculteurs de se former aux pratiques de culture et à la conservation des produits. 250 transformatrices vont acquérir des compétences relatives à l’entreprenariat, aux normes qualité et à la gestion financière. Enfin, l’Union met en place des points de vente pour rapprocher les producteurs des consommateurs urbains. Les consommateurs seront sensibilisés à l’importance d’acheter des produits locaux via des spots radiophoniques et des animations organisées par des associations de consommateurs sur les points de vente.
Ce projet est financé dans le cadre du programme « Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest ». En 2013, 30 000 € ont été attribués par le CFSI et l’Agence Française de Développement pour sa mise en œuvre.