Au Congo : améliorer l’accès aux soins et aux denrées alimentaires en réhabilitant les pistes rurales
La forte dégradation de la plupart des pistes rurales dans la région de Makoua (département de la Cuvette), rend l’acheminement des productions agricoles locales vers les marchés urbains presque impossible. Il en résulte des pertes de récolte – pour le manioc, elles s’élèvent à 800 tonnes par an – et une flambée des prix, notamment du maïs et des légumes, ne permettant pas à la population de manger à sa faim. La deuxième conséquence est le manque de produits médicaux dans les centres de santé enclavés qui finissent par fermer. Cela a été le cas pour les deux centres d’Odzala et d’Aboua, respectivement à 65 et 25 km de Makoua centre. Cette situation entraine de nombreux décès. Enfin, les enfants ne peuvent plus aller à l’école. 295 élèves des 4 écoles primaires et du collège des villages environnants doivent parcourir 10km par jour sur des pistes dangereuses et dégradées, surtout en cas de pluie.
Face à cette situation, l’Association Jeunesse Active de Makoua-Opa (AJAMO) soutenue par le CFSI, et ses partenaires a décidé de réhabiliter la piste rurale EBOKO-ABOUA-MVOULA (9km).
Il s’agit d’améliorer les conditions de vie de 23 000 habitants en leur donnant les conditions nécessaires au développement de leurs activités agricoles et économiques. Au programme : désherbage et défrichage de la piste, terrassement et remblai de 2 vasières, canalisation des eaux de pluie, coupe et drainage des arbres, installation de ponts en bois au-dessus des 5 rivières qui traversent la piste.
Grâce à la forte mobilisation des associations et des habitants, la municipalité a mis à disposition une pelleteuse affectée à un chantier aujourd’hui à l’arrêt qui a permis de poursuivre le travail plus rapidement, et d’envisager la remise en état d’une deuxième piste !
« Plus de 60 % de la production agricole du district de Makoua vient de cet axe qui malheureusement souffre de la dégradation chronique des pistes agricoles. Pour preuve, juste à l’entrée du village Mvoula se trouve un champ de 10 hectares de manioc. Comment vont-ils évacuer ces produits si la route n’est pas faite ? » André NDINGA, Chef de secteur agricole de Makoua, habitant de Makoua
« Nous avons souffert pour cette route, les élèves y compris. Certains ont même abandonné les études à cause du mauvais état de cette piste. Aujourd’hui nous sommes très contents et nous remercions AJAMO. » Philippe LOMBA, président du village ABOU
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