CAAC : quels défis relever pour la solidarité internationale ?

Alors que la seconde phase du programme Coopérer autrement en acteurs de changement se termine, le temps de tirer les enseignements des actions menées ces 3 dernières années est venu. Le rapport de capitalisation issu d’un processus de capitalisation collectif a été produit dans l’objectif de partager les savoirs issus des initiatives développées dans le cadre de ce programme.

Des enjeux partagés

Au cœur des actions du CAAC et des membres du CFSI réside l’accès aux droits humains, plus particulièrement ceux concernant la sécurité alimentaire, le droit à la santé, l’accès à des conditions de vie et de travail décents, à la formation professionnelle ou bien encore à la liberté de circuler. Ces démarches et projets contribuent ainsi aux Objectifs de développement durable qui offrent un cadre de référence commun aux membres du CFSI et à leurs partenaires.

Une multiplicité de contextes

La mise en pratique des 18 projets et des 7 initiatives territoriales soutenus par le programme depuis 2014 soulève de nombreuses questions de mise en œuvre, notamment du fait de contextes locaux (particularités géographiques ou culturelles, structuration des territoires, dispositifs légaux…) et organisationnels (histoire, taille de la structure, stratégie d’intervention, organisation interne…) très différents.

Une coopération Nord-Sud d’égal à égal…

Des syndicats comme la CFDT ou la CGT bénéficient d’une longue tradition de collaboration syndicale à l’international. Aujourd’hui, ils coordonnent les luttes collectives en faveur du respect de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises multinationales et des chaînes de production et d’approvisionnement. Dotés d’importants ancrages territoriaux, ils dialoguent de façon équilibrée avec leurs pairs étrangers (voir projets ici et ici).

… Pour quelle réciprocité ?

L’engagement des organisations membres du CFSI dans des actions de solidarité internationale participe de façon certaine au développement durable de nos territoires en France. Ainsi, le projet mené par Pays de Savoie solidaires en partenariat avec le Département de Bignona au Sénégal a permis aux acteurs savoyards de l’insertion professionnelle des jeunes d’échanger avec leurs pairs sénégalais et de nourrir leurs pratiques (voir projet ici).
De plus, comment s’affirmer et donner du poids à son projet au sein d’un écosystème associatif français déjà bien défini s’agissant de précarité, d’accès à l’emploi ou aux droits ? Ainsi, le Secours populaire français, très implanté en France et à l’international, a rencontré un vif succès en organisant des échanges autour du développement de jardins partagés en France et d’une coopérative de fruits et légumes bios au Salvador pour lutter contre la précarité alimentaire ici et là-bas (voir projet ici).

Approfondir la relation pluri-acteurs et les liens avec les acteurs de l’ESS

En matière partenariale, la règle est de trouver des expertises techniques complémentaires. Le projet porté par Univers-Sel a permis de bénéficier des compétences des Salines de Guérande. L’objectif est d’optimiser la production de sel artisanal de Palmarin au Sénégal avec la participation active des services de la Cellule de lutte contre la malnutrition au Sénégal pour la mesure des apports en iode. En retour, les Salines de Guérande ont pu profiter du savoir-faire d’Univers-Sel et de l’ONG locale Concept pour le lancement d’une gamme équitable de « sels du monde » vendue en France. Ici, le challenge est de se servir des expériences acquises dans les pays du Sud pour animer les dynamiques de développement durable en France (voir projet ici).

Des outils de financement adaptés

Pour conclure, les membres du CAAC appellent à la création d’outils de financement et de méthodes réellement adaptés au soutien et à l’animation de ce type de projets. « Les cadre politique, institutionnel et financier ne sont pas propices à l’innovation » déplore Anne Françoise Taisne, déléguée générale du CFSI et Agnès Belaid, co-responsable du programme, de réagir « Le CFSI intervient comme médiateur et offre un cadre de dialogue qui facilite les actions sans les imposer ».

Pour que des programmes comme le CAAC continuent, nous avons besoin de votre soutien. Faites un don.

Télécharger le rapport de capitalisation ici.

Le programme CAAC bénéficie du soutien de l’AFD et des donateurs du CFSI.

Autres projets dans la thématique

Séminaire international 2022 – Des ODD aux territoires : coopérons autrement !
Alors que la deuxième phase du programme Coopérer autrement en acteurs de changement s'achève, le temps du bilan et de la prospective est venu. ...
CAAC : Les jeunes, porte-paroles du développement durable au Bénin, Togo et en France
Pour les jeunes agriculteurs, le changement climatique et la préservation des ressources est un enjeu primordial, qui menace à la fois les moyens de production mais aussi la qualité de notre...
Coopération internationale et projets alimentaires territoriaux : un combo gagnant ?
Réputée pour ses vignobles de renommée mondiale qui occupent le tiers de sa surface, la région de Montpellier est caractérisée par la vitalité de sa recherche agronomique. Cependant,...

En faisant votre don, n'oubliez pas les avantages fiscaux !

Dans les 3 semaines suivant la réception de votre don, le CFSI vous fera parvenir un reçu fiscal. Si vous êtes imposable, il vous permettra de bénéficier d’une réduction d’impôt.

Particuliers

66 % du montant de vos dons sont déductibles de votre impôt sur le revenu dans la limite de 20 % de votre revenu net imposable
(au-delà, report sur les 5 années suivantes).
Ainsi, un don de 50 € vous coûte en réalité 17 €.

Entreprises

Vos dons vous offrent une réduction d’impôt sur les sociétés de 60 % de leur montant dans la limite de 10 000 euros ou de 0.5 % du CA. H.T.
Au-delà de ce plafond ou en cas de déficit, un report est possible sur les 5 exercices suivants.