Au Brésil, des formations permettent à des centaines de femmes et de jeunes de trouver un emploi qualifié
Patos, Pombal et Souza sont trois villes de l’intérieur de l’Etat de la Paraïba, une des régions les plus pauvres du Brésil qui enregistre le plus fort taux migratoire vers les grandes métropoles urbaines.
L’économie locale est cependant en expansion avec l’implantation d’industries de confection textile et la récente décentralisation de services publics ou privés. Une opportunité pour les populations des quartiers défavorisés qui doivent néanmoins être formées. Jusqu’à présent, l’économie de la région exploitait une main d’œuvre peu qualifiée, voir enfantine, favorisant le trafic de drogue et la prostitution comme alternatives pour générer des revenus.
En un an, grâce à l’action d’Essor, ONG membre du CFSI, et de ses partenaires locaux, 544 jeunes et adultes ont bénéficié d’une formation dans les secteurs porteurs de la confection, de l’artisanat et du bâtiment. Certains étaient sans emploi avant leur formation : un tiers a trouvé du travail avec un salaire moyen de 643 Réais (1,4 fois le salaire minimum). D’autres exerçaient déjà une activité : leurs revenus ont augmenté en moyenne de 17 %.
Plus de 80 % des bénéficiaires sont des femmes. Parmi elles, Josenaide, 28 ans, maman d’une petite fille de 3 ans « J’ai toujours travaillé comme domestique car je n’ai pas de qualification professionnelle. Grâce à l’opportunité qui m’a été donnée par le CEMAR et ESSOR, j’ai pu apprendre à coudre, et plus particulièrement à confectionner des vêtements d’enfants. Aujourd’hui, je suis heureuse car grâce à cette activité, je peux payer les dépenses de la maison. J’ai beaucoup de rêves, comme celui de créer un atelier de confection. »
Le CFSI a financé ce projet à hauteur de 10 000 € (2010-2011).