Alors que le festival ALIMENTERRE ouvre ses portes partout en France et dans 12 pays du 15 octobre au 30 novembre, la Journée mondiale de l’alimentation lance un appel à l’action en faveur d’une nourriture saine et durable pour toutes et tous.
Atteindre l’objectif #FaimZéro, ce n’est pas juste s’attaquer au problème de la faim dans le monde, c’est aussi lutter contre la malnutrition et prendre soin de la planète. Cette journée invite chacun d’entre nous à s’interroger sur ce que nous mangeons.
La faim dans le monde, où en est-on ?
Le rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2019 (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO) constate que depuis 3 ans la faim ne diminue pas et que l’obésité est toujours en hausse.
820 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger en 2018, contre 811 millions l’année précédente. La faim augmente dans de nombreux pays où la croissance économique est faible, en particulier dans les pays qui dépendent fortement du commerce international des produits de base.
Si la majorité des personnes sous-alimentées (plus de 500 millions) vivent en Asie, la situation est particulièrement préoccupante en Afrique (256 millions), où l’on enregistre les taux les plus élevés de faim dans le monde.
La malnutrition, un fléau qui touche aussi les pays riches
Le rapport estime que plus de 2 milliards de personnes, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, n’ont pas régulièrement accès à une alimentation saine, nutritive et en quantité suffisante.
La malnutrition engendre des problèmes de retard de croissance et d’émaciation mais depuis plusieurs années, on constate aussi que près des trois quarts des enfants en surpoids vivent en Asie et en Afrique.
Les pays à revenu élevé ne sont pas épargnés : 8 % de la population d’Amérique du Nord et d’Europe sont concernés. Cela nécessite une profonde transformation des systèmes alimentaires dans le but de fournir une alimentation saine et durable à la population mondiale qui ne cesse de croître.
Que faire pour changer nos systèmes alimentaires ? Emile Frison répond à cette question pour le festival ALIMENTERRE
L’alimentation durable en 1 minute from CFSI ALIMENTERRE on Vimeo.
Le problème de la faim est complexe car en plus de couvrir de multiples problématiques, celles-ci sont interdépendantes et posent la question de l’articulation entre les actions à l’échelle locale et mondiale. C’est pourquoi le festival ALIMENTERRE fédère un réseau d’acteurs aux compétences multiples dont le but est de rendre accessible au grand public les enjeux de l’agriculture et de l’alimentation de demain. Vous désirez en savoir plus sur les initiatives qui foisonnent sur votre territoire ? Rejoignez un événement près de chez vous, le festival se tient jusqu’au 30 novembre.
Définitions
La faim désigne la sensation, apparaissant après un certain temps sans manger, qui pousse un être vivant à rechercher de la nourriture. La faim chronique se produit lorsqu’une personne ne parvient pas, de manière persistante, à se procurer suffisamment de nourriture pour maintenir un mode de vie normal et actif.
La sous-alimentation est utilisée pour décrire les personnes dont la consommation alimentaire leur fournit un apport de calories (énergie) en deçà du minimum requis pour une vie active.
La malnutrition sous toutes ses formes comprend la dénutrition (émaciation, retard de croissance, insuffisance pondérale), les carences en vitamines ou en minéraux, le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation.
L’insécurité alimentaire aigüe se produit lorsque qu’une personne se trouve dans l’incapacité à combler ses besoins alimentaires et quand la sévérité de la situation menace sa vie ou ses moyens d’existence.