Fruit d’une sélection au fil du temps par les paysans, les semences locales sont naturellement résistantes aux attaques de nuisibles, aux changements climatiques, aux maladies.
Il y a encore un siècle, des milliers de variétés de semences de maïs, riz, courges, etc. prospéraient dans les diverses communautés agricoles. Elles avaient également des vertus pour la santé car elles étaient riches en nutriments, vitamines et minéraux.
Aujourd’hui, les semences sont dans de nombreux cas, non plus produites par les paysans, mais vendues par des firmes multinationales. Cela a changé la donne. 80 à 90 % d’entre elles ont disparu au profit de variétés sélectionnées pour leurs meilleurs rendements, leurs goûts ou leurs formes standardisés pour les marchés internationaux.
Ces semences sont plus gourmandes en engrais et pesticides qui polluent les sols l’eau. Les traitements qu’elles subissent leur font perdre une grande partie de leur pouvoir nourrissant.
Ce mode d’agriculture menace de façon plus large la biodiversité. En Afrique par exemple, des plantes locales sont menacées de disparition. C’est le cas du Sumbala, une plante aromatique qui pousse dans la savane. Utilisée pour parfumer les plats, sa culture et son commerce tendent à disparaître au profit du bouillon-cube, composé d’exhausteurs de goûts, de sels et d’aromates artificiels importés, provenant de l’agrobusiness.
Connaissez-vous la diversité des plantes africaines ? Leur concentration en nutriments, vitamines et minéraux est étonnante ! Pourtant, leur culture est menacée au profit d’espèces plus « rentables ».
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