Ebola aggrave la pénurie alimentaire en Guinée
La Guinée est l’un des pays les pauvres d’Afrique. Depuis 2010 le CFSI soutient, grâce à vos dons, les efforts des paysans et des transformatrices pour améliorer l’offre alimentaire et garantir des revenus dignes.
Mais l’épidémie d’Ebola a fragilisé encore plus le pays : 2 millions de guinéens souffrent de la faim.
Les témoignages nous parviennent : suite aux restrictions de circulation, les marchés sont mal approvisionnés. Et les ménages dont les revenus dépendent de l’agriculture accusent le coup et peinent à répondre aux besoins familiaux. De plus, dans les zones touchées par Ébola, la production a diminué faute de main d’œuvre.
C’est la sécurité alimentaire d’aujourd’hui et de demain qui en pâtit. Les activités d’appui à l’agriculture sont réduites, ce qui compromet les futures récoltes.
Nos partenaires ne baissent pas les bras.
Par exemple, les 3 000 paysans membres de la Fédération des maraîchers Bowé-Badiar dans le Nord-Ouest de la Guinée produisent plus et mieux et font de la vente groupée. Résultat : meilleurs prix et revenu deux fois supérieur au revenu moyen national ! L’expérience fait parler d’elle et intéresse les écoles d’agriculture.
La Fédération des producteurs du Fouta Djalon, connue pour avoir développé la filière pomme de terre avec la « Belle de Guinée », se met aujourd’hui au service des catégories les plus vulnérables. 80 femmes et jeunes produisent 8 variétés de légumes. Laitues, carottes, choux, concombres…, rares sur les marchés guinéens, rencontrent un franc succès auprès des habitants de Timbi-Madina.
Ebola aggrave la pénurie alimentaire ? Oui. Alors, plus que jamais, leur action compte. Votre action compte.
Continuez à soutenir le dynamisme des guinéens et des guinéennes pour une amélioration durable et partagée de leurs conditions de vie. Merci de votre soutien.
Isabelle Duquesne,
responsable du programme agriculture et alimentation